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15 novembre 2019 - 18:12

À la veille de la troisième édition du Tour de France Škoda Shanghai Critérium, les coureurs du Tour de France ont pu s’initier au b.a.-ba de la gastronomie chinoise et tester leurs réflexes en présence d’une nuée de facétieux supporters connectés. Premier Colombien à remporter le Maillot Jaune cette année, le jeune grimpeur du Team Ineos Egan Bernal entrera en scène demain, dès potron-minet, à l’occasion d’un contre-la-montre amateur grâce auquel des fans pourront se mesurer à leur idole vêtu de son célèbre habit de lumière. Le circuit de 3,6 kilomètres de la course principale sera bouclé à 17 reprises dans la foulée avec 28 coureurs chinois prêts à défier les Ewan, Trentin, Nibali et Kruijswijk.  

 

Caleb Ewan : « C’est toujours agréable de courir dans une grande ville ! »

« Je suis très heureux d’être de retour en Chine ! » se réjouissait ce matin le chaleureux coureur australien, lauréat, sur les Champs-Élysées, de la 21e étape du Tour de France, étonnamment insensible au décalage horaire, cinq ans après sa participation au Tour de Pékin. « Les routes sont bien entretenues et les épreuves parfaitement organisées. » Arrivé à Shanghai la veille, le sprinteur de 25 ans a profité de ce temps d’avance pour aller admirer la vue spectaculaire sur le Bund qu’offre le restaurant du Ritz-Carlton, perché au 58e étage d’un building situé dans l’effervescent quartier de Pudong. Photos panoramiques à l’appui, il commentait l’immensité de cette mégapole hétéroclite jonchée de gratte-ciels. « J’aime l’atmosphère particulière qui règne dans les grandes villes. Sur ce type de circuit, les spectateurs peuvent admirer plusieurs fois le peloton rouler, contrairement aux parcours des courses classiques, où les coureurs défilent le plus souvent en un éclair. » Et d’ajouter, au sujet des supporters chinois : « J’ignore si leur connaissance du cyclisme est aussi élevée que celle des Européens mais leur intérêt pour ce sport ne cesse de grandir : on ne voyait pas autant de cyclistes dans les rues en 2014 ! » Le sprinteur de la formation Lotto Soudal pourra compter sur le soutien de ses coéquipiers Thomas de Gendt, Adam Blythe et Tim Wellens, qui prendront également le départ de cette étape unique en son genre.

 

Steven Kruijswijk : « J’aime l’idée de me confronter à une autre culture »

Troisième du classement général de la Grande Boucle en juillet dernier, le Néerlandais de 32 ans a sauté sur l’occasion de disputer une épreuve aux allures de 22e étape du Tour de France : « C’est une sacrée expérience, à mes yeux, de pouvoir pédaler dans une ville aussi démesurée ! » D’un naturel discret, le coureur du Team Jumbo-Visma, qui collectionne les grands tours – 17 participations au total – s’est réveillé aux aurores pour découvrir à vélo une cité d’ordinaire réputée pour la densité de sa circulation. « Il faut se lever de bonne heure pour apprécier Shanghai à sa juste valeur, assure-t-il. Robert (Gesink) et moi avons effectué plusieurs tours de parcs aux côtés d’une cinquantaine de cyclistes enthousiastes venus spécialement rouler avec nous ! » Leur randonnée bouclée, le duo s’est vu proposer un petit déjeuner 100 % local dans un café de la vieille ville connu pour ses nombreuses spécialités régionales. De quoi expérimenter des saveurs jusqu’ici insoupçonnées. Et de conclure d’un air intrigué, et amusant : « On ne discerne jamais vraiment ce qu’on est en train de goûter ! »

 

Le vendredi, c’est raviolis !

Bonnes pâtes ou dindons de la farce ? Rassemblés autour d’un savant chef originaire de la province de Guandong, dans le sud-est du pays, Vincenzo Nibali (Bahrain – Merida), Tim Wellens (Lotto – Soudal), Luka Mezgec (Mitchelton – Scott) et Koen Bowman (Team Jumbo – Visma) ont suivi en fin de matinée un atelier « wonton » – en français « ravioli » – devant un parterre d’influenceurs chinois. Parmi eux, Rachel Liu, ancienne présentatrice de la coupe du monde de football en 2018, a prêté main forte aux plus maladroits d’entre eux : « Selon les régions, il existe plusieurs façons de préparer des dumplings. Dans mon village du Sichuan, on leur donne la forme d’un oiseau. » L’exercice, technique, désarçonne certains apprentis. Joyeux porteur, pendant quinze jours, du maillot à pois sur le dernier tour, Tim Wellens, très appliqué, s’en fait d’ailleurs une montagne : « Je suis incapable de cuisiner… Mais comptez sur moi au moment de passer à table ! ». Premier à relever le défi, l’Italien Nibali, le requin de Messine, dont on célébrait les 35 ans hier, le 14 novembre – date d’anniversaire qu’il partage avec Bernard Hinault, autre vainqueur du Tour de France ! – esquisse quant à lui un sourire triomphant avant d’ajouter, un brin chauvin : « la diversité de la gastronomie chinoise m’exalte mais rien, non rien, ne vaut un bon plat de pâtes ! »

 

Un air de juillet en plein mois de novembre

Pour sa troisième édition, le Critérium s’est offert la crème des coureurs internationaux. Paraderont entre autres, aux côtés du nouveau prodige du cyclisme mondial et plus jeune vainqueur du Tour de France de l’après-guerre Egan Bernal (Team Ineos), Steven Kruijswijk (Team Jumbo-Visma), troisième du même podium à 1’31’’ au classement général ; mais aussi Caleb Ewan (Lotto Soudal), surnommé « Pocket Rocket » en raison de son style explosif – trois victoires, tout de même, pour sa première participation au Tour –, Matteo Trentin (Mitchelton – Scott), champion d’Europe 2019 et médaillé d’argent lors des derniers Mondiaux sur route à Harrogate et Vincenzo Nibali, chef de file de l’équipe Bahrain – Merida au palmarès estimable et estimé qu’il n’est d’ailleurs plus nécessaire de détailler. Ces cinq champions se partagent l’affiche officielle de l’épreuve asiatique en attendant de défiler, dans une ambiance estivale, au pied du China Museum of Art, le majestueux pavillon érigé en 2010 à l’occasion de l’exposition universelle de Shanghai.

 

Le commentaire d’Egan Bernal

« Je suis très sensible au fait que le cyclisme traverse les frontières européennes. Qu’une grande puissance comme la Chine s’intéresse à ce point au vélo revêt une importance capitale pour le coureur que je suis et pour tous les cyclistes d’une manière générale ».

 

 

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